Khoresht à la rhubarbe { Recette perse }

Pour celles & ceux qui suivent également Petits repas entre amis sur Facebook vous savez que je viens de découvrir la rhubarbe. 

Non pas que j'ignorais son existence, non, mais j'avais purement et simplement décrété que je n'aimais pas ça. Va savoir pour qui, pour quoi ?

Les belles tiges rouges ( oui chez moi, c'est cette variété que l'on trouve ... les " plus mieux " d'après ce que j'ai lu de-ci de-là ) de mon étal favorite me faisant de l'oeil, j'ai succombé.

En matière de petits plats, inutile de préciser que je craque bien souvent.

Et puis, je suis toujours curieuse.

L'idée de cuisiner la rhubarbe version sucrée est d'emblée la solution de faciliter ; celle-là même que j'ai testé en priorité histoire de goûter et de vérifier que je ne détestais bien pas ça.

Et j'adore ! C'est acide et terriblement parfumé.

Je vous propose ma version sucrée rhubarbe-fraise dès demain mais en attendant, je veux vous raconter l'histoire de ce magnifique plat mijoté d'origine perse.

Histoire ... Histoire ... Comme j'y vais là !

J'ai ramé comme une malade pour dégoté 2/3 informations, grappillées tant sur des blogs que sur Wikipédia et consorts pour éclaircir cette recette sur laquelle j'étais d'abord tombée sur Passeport santé.

Attirée par la liste très sommaire mais plus qu'alléchante des différents ingrédients, j'ai appris le nom de ce plat qui est en réalité un ragoût de viande ( boeuf, porc, agneau ou mouton ) à la tomate et rhubarbe.

Accompagné de riz blanc, il est délicieusement gourmand.

Il semble assez répandu et est traditionnellement servi sur les tables iraniennes, avec quelques variantes, bien entendu. J'ai vu notamment des griottes mêlées au plat, que j'ai arbitrairement remplacé par des canneberges en hésitant sur le bien fondé de leur substituer quelques grains de grenade. J'aurais du car, j'en avais mais aussi et surtout j'ai lu après coup que certains les associaient également. 

Pas de regret néanmoins car l'acidité et le croquant de l'un vaut l'autre.

Et puis, c'est une alternative que je vous soumets.

Allez, passons à la recette, assez de bla-bla pour aujourd'hui.

La recette :

( 2 pers )

- 300g de viande à ragoût de mouton ou d'agneau ( de boeuf ou de porc )

- 1/2 bel oignon jaune bio

- 1 filet de miel liquide bio ( neutre )

- 1 filet d'huile d'olive extra vierge bio

- 3 càs de purée de tomate bio

- 5 càs de tomates pelées bio en conserve

- 400ml de bouillon de volaille bio

- 1/2 càc de cannelle moulue (*)

- 2 càc de raz-el-hanout moulu (*)

- 1 càc de cardamome moulue (*)

- 1 càc de curcuma moulu

- quelques filaments de safran ( dissouts dans de l'eau chaude )

- 1 belle tige de rhubarbe bio

- 2 càc de jus de citron bio

- 2 poignées de canneberges bio

- 5 feuilles de menthe

- 3 brins de persil

- Sel

- Poivre du moulin 

(* Ingrédients ajoutés à l'insu de mon plein gré ne figurant pas dans les recettes initiales )

Le déroulement :

1- Dans une petite cocotte, faîtes chauffer un filet d'huile d'olive et ajoutez les oignons préalablement pelés et finement émincés avec un peu de miel liquide.

2- Ajoutez les épices ( sauf le safran ).

Remuez et laissez se colorer délicatement les oignons.

2- Incorporez la viande découpée grossièrement en lamelles ou cubes et faîtes-la dorer sur chacune de ses faces quelques minutes à feu moyen.

3- Assaisonnez à votre convenance.

4- Versez la purée et les tomates pelées puis le bouillon de volaille.

Le liquide doit recouvrir la viande ce qui lui conférera un moelleux parfait.

5- Laissez mijoter une petit heure à feu doux et à découvert ( il était conseillé de cuire à couvert mais j'ai pensé, et à juste titre, que le liquide devait réduire, ce qui a permis de conserver la viande moelleuse malgré tout et d'obtenir une sauce épaisse juste ce qu'il fallait ) en remuant régulièrement.

6- Ajoutez le persil ( ou la coriandre, pour une fois, j'ai utilisé du persil et je ne le regrette pas car le mien était très parfumé ) et la menthe lavés et ciselés puis le safran.

7- Poursuivez de nouveau la cuisson 40 à 45 min et incorporez les tronçons de rhubarbe et le jus de citron ( vous pouvez parfaitement faire blanchir la rhubarbe au préalable, ainsi le temps de cuisson finale sera à adapter ).

La rhubarbe doit être bien tendre en fin de cuisson.

8- Servez bien chaud avec un bol de riz blanc, basmati, par exemple.

Ce plat est un véritable coup de coeur ( quoi ? je le dis à chaque recette ? non mais là, en l'espèce, même, et surtout, Monsieur était simplement et étonnement surpris s'attendant à un plat " de pauvre ", comprenez par là, peu raffiné ) car il est parfumé mais surtout subtilement parfumé. Jamais je n'aurais eu l'idée de faire ces combinaisons d'épices ( sauf celles que j'ai seule décidé de faire ! ), d'ingrédients ( tomate-agneau-rhubarbe ) et d'herbes aromatiques.

L'ensemble est vraiment agréable en bouche.

Que vous aimiez ou non l'agneau ou le mouton, peu importe, adaptez la recette avec du boeuf ou du porc, vous serez surpris et j'espère conquis.

Un petit plat facile, pas nécessairement économique ( chez moi, l'agneau se fait rare et il est cher tout comme le mouton ) sauf si on le réalise avec du porc ( viande maigre tout de même moins onéreuse ) et qui cuit tout seul ... ou presque !

J'oubliais : il est très agréable quand il ne fait pas très beau ni chaud dehors ... 

Je suis la météo en France et je vous plains, quoique vous, vous ne m'ayez pas beaucoup aidé lorsque j'étais en pleine tempête et sous les pluies diluviennes d'il y a quelques semaines ...

J'suis sympa, j'vous apporte le dessert demain.

Suis pas rancunière !

✭♥✭

✭♥✭

Bonne journée.